Le 8 mars sonne la journée internationale DES DROITS de la femme (et non pas journée de la femme !). On entend parler depuis plusieurs années d’un « plafond de verre », plafond invisible auquel font face les femmes au sein du milieu professionnel (blocage concernant l’avancée de leur carrière, l’accès à de plus grandes responsabilités, etc.) et qui les empêchent d’évoluer aussi vite que les hommes.
Reconnue en France il y a 37 ans, en 1982, cette journée est l’occasion de dresser un bilan et de se poser les bonnes questions.
Premièrement, qu’est-ce que l’égalité hommes-femmes en milieu professionnel ?
L’égalité professionnelle est définie et réglementée par la loi. Cela correspond au fait pour les femmes et les hommes, d’avoir les mêmes avantages à compétences et postes égaux. L’égalité est avant tout un droit fondamental de la personne humaine quel que soit son sexe.
Pour aller plus en détail, l’article R1142-1 du Code du travail stipule que nul ne peut :
- Mentionner ou faire mentionner dans une offre d’emploi le sexe ou la situation de famille du candidat recherché. Cette interdiction est applicable pour toute forme de publicité relative à une embauche et quels que soient les caractères du contrat de travail envisagé
- Refuser d’embaucher une personne, prononcer une mutation, résilier ou refuser de renouveler le contrat de travail d’un salarié sur la base de critères de choix différents tels que le sexe, la situation de famille ou la grossesse
- Prendre en considération le sexe ou la grossesse, notamment en matière de rémunération, de formation, d’affectation, de qualification, de promotion professionnelle ou de mutation.
C’est pourquoi, qu’il s’agisse de rémunération, de formation ou de promotion, le sexe ne doit ainsi pas être un critère qui rentre en compte. De plus, concernant la rémunération, à missions équivalentes, les Femmes doivent percevoir la même rémunération que les Hommes. Il n’y a pas de raisons que Julie, qui fait le même travail que Marc soit payer 300€ de moins, non ?
L’an dernier, un projet de loi « avenir professionnel » s’inscrivant dans le quinquennat 2017-2022 et plus précisément dans les « grandes causes nationales » a prôné la réduction de l’écart salarial entre les hommes et les femmes. Ce projet prévoit notamment l’obligation pour les entreprises de 50 salariés ou plus de supprimer les écarts sur un même poste à travail et à durée égaux. Pour se faire, le délai accordé est de 3 ans. Qui plus est, en cas de non-respect de cette obligation législative, une sanction financière pourrait être appliquée avec un plafonnement à hauteur de 1% de la masse salariale.
Quels sont les enjeux de mettre en place / de préserver l’égalité professionnelle ?
- L’amélioration de l’image de marque de l’entreprise : fidéliser sa clientèle en promouvant un management équitable (suppression des différences de traitements genrées) mais également de la marque employeur (fidélisation des collaborateurs, faciliter le recrutement, etc)
- L’accroissement de la compétitivité : les femmes possédant un champ de compétences vaste, il faut savoir l’exploiter pour continuer sa croissance. En ce sens, l’enjeu est essentiellement économique.
- Le rééquilibrage vie privée / vie professionnelle : assurer une répartition à part égale pour les hommes et les femmes au travail pour permettre d’avoir une distribution homogène des tâches extra-professionnelles (ménages, gestion des enfants, etc.)
- L’amélioration de la qualité de vie au travail : par effet ricochet de ce qui vient d’être évoqué précédemment
- L’accroissement des performances globales : l’égalité professionnelle favorisant le climat social au cœur de l’entreprise, les performances sont indéniablement améliorées
Quelles mesures pour les employeurs ?
Comprendre la différence entre mixité, parité et égalité en une infographie :
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